François Fillon, en visite dans une exploitation de piment d’Espelette à Cambo-les-Bains (Pyrénées-Atlantiques), a été accueilli par une trentaine de manifestants pour la libération de militants basques lui jetant des projectiles et criant « Fillon en prison ».
Le candidat LR à la présidentielle a été accueilli par des jets de projectiles, notamment des oeufs, et un concert de casseroles de la part de ces manifestants qui scandaient, entre autres, « Fillon, démission » et « Penelope, l’enveloppe ». « Plus ils manifesteront, plus les Français me soutiendront », a commenté, imperturbable, l’ancien Premier ministre.
Ces manifestants brandissaient une pancarte où l’on pouvait lire « Presorat etxerat » (Prisonniers à la maison) et « Amnistia ». Une manifestation pour la libération de militants basques est prévue samedi après-midi à Bayonne. Le candidat a ensuite participé à une table ronde avec des élus locaux, dans une ambiance détendue.
« C’est un comportement totalement anti-démocratique mais je les encourage à continuer », a dit M. Fillon lors de cette table ronde, évoquant « la colère » des Français, avant de décliner: « surtout, ne me faites pas de cadeau, il va falloir que je déclare la valeur », a-t-il ironisé auprès de ses interlocuteurs, un pot de piment à la main.
Une allusion à la polémique autour des costumes de luxe offerts en février par son « ami » Robert Bourgi, d’une valeur de 13.000 euros et qu’il a finalement « rendus », et de deux montres de plus de 10.000 euros chacune, dont l’une lui a été donnée en cadeau « absolument désintéressé » en 2009, pendant qu’il était Premier ministre, par un homme d’affaires italo-suisse.