Le fils du colonel-major Bayoudh et sa concubine ont été condamnés à 4 et 2 ans de prison « pour avoir rejoint un groupe terroriste de Daech ». Le père de l’accusé était décédé dans un attentat suicide à l’aéroport d’Istanbul, alors qu’il venait chercher son fils détenu dans une prison turque.
Le fils d’un médecin militaire ayant péri dans un attentat en Turquie où il tentait de le rapatrier a été condamné mercredi à quatre ans de prison pour avoir un temps rejoint Daesh, a annoncé le Parquet.
Cette tragédie familiale avait provoqué une grande émotion dans le pays.
A l’automne 2015, Anouar Bayoudh avait rejoint avec sa fiancée Daesh en Irak puis en Syrie, avant de le regretter et d’appeler son père à l’aide, avait raconté sa mère à l’Agence France Presse. Il avait réussi à fuir le groupe extrémiste mais avait été placé en détention en Turquie sur son chemin de retour vers la Tunisie.
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Son père Fathi Bayoudh, chef du service pédiatrique de l’hôpital militaire de Tunis, était parti en Turquie pour tenter de le rapatrier mais il avait péri à Istanbul en juin 2016 dans un triple attentat suicide dans l’aéroport Atatürk, une attaque attribuée à Daesh.
#Tunisie Tristesse et émotion dans l'armée suite au raptriement du corps de Fathi #Bayoudh #IstanbulAttack #IS pic.twitter.com/77I9RZ5blt
— Maxime Le Hegarat (@MaxLeHegarat) June 30, 2016
Anouar Bayoudh a été condamné mercredi à quatre ans de prison et sa compagne à deux ans « pour avoir rejoint un groupe terroriste », a indiqué à l’AFP le porte-parole du Parquet, Sofiène Sliti.
Son père avait pris un congé sans solde pour pouvoir faire des allers-retours entre la Tunisie et la Turquie dans le but de le rapatrier.
Le jeune homme avait fait croire à sa famille qu’il allait faire un stage d’étude en Suisse alors qu’il allait en fait en Irak puis en Syrie, après « un lavage de cerveau » dans une mosquée du quartier « Ennasr » à Tunis, selon sa tante.
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Depuis 2011, la Tunisie a été frappée par plusieurs attentats, dont trois majeurs en 2015 revendiqués par Daesh. Les autorités affirment que la situation sécuritaire est « sous contrôle » aujourd’hui mais appellent toujours à la vigilance.