Un sénateur et homme d’affaire jordanien prédit une troisième guerre mondiale et une crise mondiale en 2020. Le Docteur Talal Abu-Ghazaleh est un membre sénateur de la Chambre haute du Conseil de la Nation (Parlement) de Jordanie depuis novembre 2010. En avril 2007, l’ancien Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon nomme Abu-Ghazaleh vice-président du Pacte mondial des Nations unies au cours de sa deuxième réunion qui a eu lieu au siège des Nations Unies à New York.
Dans une interview diffusé sur la chaîne russe RT Arabic, le Docteur Talal Abu-Ghazaleh prédit une guerre entre les États-Unis et la Chine avant le mois d’octobre prochain et met en garde contre un danger à venir menaçant le monde. La dette mondiale des états, banques, entreprises ou particuliers devrait atteindre cette année le montant record et à vrai dire un peu surréaliste de 230 000 milliards d’euros. Pour avoir un ordre d’idée, chaque citoyen du monde, soit 7,7 milliards d’individus, supporte en moyenne une dette de 29 379 euros, rapportait le journal Le Parisien.
« Depuis un certain temps maintenant, j’ai tiré la sonnette d’alarme prédisant une crise économique majeure et imminente qui pourrait frapper le monde en 2020. Contrairement aux rapports de certains analystes et experts, j’ai de bonnes raisons de croire que la prochaine crise va être plus dévastatrice que celle de 2008. Très probablement, et comme la précédente, elle débutera aux États-Unis et durera longtemps, avec un impact beaucoup plus subversif sur l’économie occidentale, provoquant une stagflation et conduisant à des faillites en masse.
Les nations du monde entier, et en particulier Européennes, ont perdu confiance dans la capacité des États-Unis à diriger les questions liées à la finance internationale, le commerce, la diplomatie et la gestion des conflits (guerres). Ces nations sont en train de démanteler tranquillement l’alliance de sept décennies avec les États-Unis, construisant à la place un nouveau système alternatif de commerce.
De plus, le dollar américain perd du terrain depuis quelques années au profit des autres devises. Le gouverneur de la Banque d’Angleterre, Mark Carney, a annoncé en janvier 2019 : « En fin de compte, nous aurons des réserves en devises autres que le dollar américain.»
De même, selon l’historien et professeur d’histoire à l’Université du Wisconsin, Alfred McCoy, l’effondrement du dollar signifiera « une flambée des prix, un chômage en constante augmentation et une baisse continue des salaires réels tout au long de l’année 2020, les divisions domestiques se creusent en affrontements violents et des débats conflictuels, souvent sur des questions symboliques et non substantielles ».
Il n’est donc pas surprenant que, interrogé sur une éventuelle répétition de la crise de 2008, l’ancien Premier ministre britannique Gordon Brown a déclaré : « Nous sommes en danger de somnambulisme dans une crise future… Il va falloir un réveil sévère pour l’escalade des risques, mais nous sommes dans un monde sans leader… La coopération qui a été vue en 2008 ne serait pas possible dans une crise post-2018, tant en termes de banques centrales que de gouvernements travaillant ensemble. Nous aurions un exercice de partage de blâme plutôt que de résoudre le problème.»
Ainsi, ma prédiction est que 2020 entraînera une crise économique et politique mondiale sans précédent. En d’autres termes, non seulement les politiques économiques non coordonnées des économies avancées entreront en jeu, mais il en sera de même des décisions et des politiques mal orientées, qui ouvriront la voie à une situation économique plus difficile.
Il est possible que la propriété de l’État et le contrôle du système bancaire par la Chine s’en tirent mieux: le gouvernement réagira ou agira pour faire face à tout impact négatif de diverses manières, d’autant plus qu’il n’a pas encore atteint son potentiel de croissance.
Je prévois également qu’au moins cinq pays européens souffriront de la crise au cours de l’année à venir pour les raisons susmentionnées, mais la monnaie unique (l’euros) sera préservée. Pendant ce temps, le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et la Corée connaîtront une croissance régulière au cours des 10 prochaines années. Je pense également que dans 10 ans, certains pays africains deviendront plus développés et que les économies de la région du Conseil de coopération du Golfe continueront de croître, principalement en raison de l’augmentation des revenus pétroliers. À mon avis, la séquence des événements sera la suivante :
Nous prédisons une crise économique mondiale entraînant une stagflation (situation d’une économie qui souffre simultanément d’une croissance économique faible ou nulle et d’une forte inflation). L’évolution bilatérale des conflits technologiques, commerciaux, économiques, de propriété intellectuelle, politiques et militaires aboutira à une véritable confrontation à l’échelle mondiale. La crise et les conflits émergents mèneront à la troisième guerre mondiale entre les États-Unis et la Chine. Les États-Unis et la Chine se rencontreront pour mettre fin à la guerre, car toutes les guerres se terminent par des accords. Un nouvel ordre mondial régi par le G-2 (États-Unis et Chine) va émerger. La région arabe assistera à une renaissance qui annoncera un plan économique mondial semblable à celui d’un Plan maréchal conduisant à une reprise économique mondiale et à la prospérité.
Sur cette base mon meilleur conseil est de se préparer à une récession, même si elle ne se produit pas. La prescription d’un avenir incertain est de se concentrer sur la résilience pour résister aux incertitudes et aux chocs: en construisant des stratégies de croissance spécifiques et ciblées, en adoptant et en améliorant les compétences techniques et d’innovation, en mettant l’accent sur la durabilité et en étant proactivement et coopératif.
L’accent devrait être mis sur les moteurs des mesures symptomatiques à long terme et non à court terme; initier une action plutôt que de simplement réagir aux développements au fur et à mesure.