Hubert Védrine, diplomate et homme politique français membre du Parti socialiste. Après avoir travaillé avec le président François Mitterrand comme conseiller diplomatique puis secrétaire général, il est nommé au Conseil d’État en 1986, était l’invité de Radio Classique, vendredi 27 mars. L’ancien ministre des Affaires étrangères a avancé l’idée que « des organisations militaires » et « la CIA » avaient prédit l’épidémie de coronavirus.
Coronavirus : la Chine accuse les Etats-Unis d’être à l’origine de la pandémie https://t.co/2s5VWsV6St #Rediff
— Le Parisien (@le_Parisien) March 24, 2020
La crise est pour lui « l’occasion » de construire « une communauté internationale » chargée de créer une alternative à « la mondialisation dérégulée » et au « sans-frontiérisme » actuels. La CIA aurait « décrit depuis des années » le scénario de l’épidémie de Covid-19, selon ses dires.
« Beaucoup d’anticipations avaient été faites par des organisations militaires, aux Etats-Unis, en France ou par la CIA ». Hubert Védrine a mis en avant un document de l’agence de renseignement américaine, paru en 2008, et qui aurait anticipé une pandémie comparable à celle du coronavirus.
« Il y avait une prévision de la CIA qui s’appelait « Les Tendances globales en 2025, où il y a avait exactement ce scénario », a assuré l’ancien diplomate, qui a cité un extrait à l’appui. L’émergence d’une maladie respiratoire humaine hautement transmissible, et pour laquelle il n’y aurait pas de contre-mesures adéquates, pourrait déclencher une pandémie mondiale.
« Et il y a toutes les indications », a-t-il surenchéri. Malgré les limites imposées aux voyages internationaux, les personnes présentant des symptômes bénins pourraient transmettre la maladie sur d’autres continents. « Tout cela est décrit depuis des années… », a-t-il déploré.
L’ancien ministre des Affaires étrangères de Jacques Chirac a estimé que le monde entier devra tirer les leçons de cette crise sanitaire et a regretté, sans naïveté, l’absence totale de réponses internationales à l’épidémie. « Cela fait très longtemps qu’on se sert du mot de « communauté internationale » tout le temps, alors qu’il y a un système multilatéral qui fait ce qu’il peut, qui n’est pas très adapté à tout cela. Il n’y a pas de communauté des mentalités ni des esprits ».