L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et nos gouvernements respectifs nous ont tous menti. Ils nous ont menti depuis le début et ont continué à nous mentir. Ils nous ont d’abord dit que c’était moins grave que la grippe qui tue dix fois plus. Que c’était un virus dû à la chauve-souris puis au pangolin. L’OMS ne nous dit pas qu’il ressemble au virus de la rougeole et que beaucoup de signes et complications sont retrouvés.
PUBLIÉ LE16 AVRIL 2020 PAR CARTOONING FOR PEACE
Donald Trump suspend la contribution américaine à l’OMS pic.twitter.com/fiaJHeXxI5— Navalny, z'l, and the hostages are in our hearts. (@FabioDL) April 17, 2020
Ils nous ont orientés vers des conduites à tenir mondialement partagées à savoir ne point donner d’anti-inflammatoires ni d’antibiotiques. Juste des anti-pyrétiques. Ils nous ont matraqués de dédramatisation voire de banalisation du virus et de la maladie. Longtemps, ils ont parlé d’un syndrome de détresse respiratoire aigu SDRA dû à une phase virale. Le traitement a été orienté vers le SDRA classique (le syndrome de détresse respiratoire aigüe), une cause de détresse respiratoire par œdème pulmonaire lésionnel.
Les patients arrivés en réanimation, ont subi des traitements invasifs type intubation et ventilation. Ils s’abstiennent de nous dire que le virus entraînait aussi une phase immunologique responsable d’une dépression immunitaire rappelant le sida. Ils ne nous disent pas aussi que le virus était responsable d’embolies et de micro-thromboses observées au niveau des poumons mais également au niveau du cerveau, le foie, les reins et les intestins. Ils ne nous informent pas sur les manifestations multi-viscérales de la maladie. Des lésions d’engelures ont été même répétées par lésions vasculaires cutanées.
It is equally clear that shaping the international health response to the outbreak of the novel coronavirus is one more front in the shifting sands of global power, says @samirsaran: https://t.co/PFqssteqZV pic.twitter.com/1OAxXaNgUi
— ORF (@orfonline) April 16, 2020
L’Organisation mondiale de la santé est la plus habilitée dans le monde pour inventorier tous les symptômes de cette maladie dès ses débuts en Chine et en Asie. C’est le principal de ses prérogatives. Organiser la santé dans le monde pour prévenir et juguler les maladies, les épidémies et les pandémies. L’OMS a joué un rôle important dans les premières conduites à tenir devant la maladie et les mesures à prendre dans chaque pays touché. Elle a fortifié la thèse de moins grave qu’une grippe et qu’elle tuait dix fois moins.
Elle a aussi soutenu le traitement symptomatique interdisant les anti-inflammatoires, les corticoïdes et les antibiotiques. Elle n’a pas encouragé pour le dépistage de masse ni établi une véritable feuille de route claire et généralisée. Elle a même soutenu récemment des vidéo-conférences pour les médecins de l’Afrique dans la lutte anti-Covid19 pour répondre à nos questions. Elle a tenu bon pour ne pas recommander les masques en dehors du milieu Covid. Elle a même condamné ces gestes dans le public.
COVID-19 – L’OMS au cœur de la crise #lapresseplus https://t.co/2G8d5OeE3K
— Anna Gaudreault (@ladevita12) April 19, 2020
Elle n’a pas suffisamment éclairé ni insisté sur tous les symptômes apparus de part le monde. Ces erreurs de jugement même de bonne foi sont très graves car elles ont coûté la vie à plus de 150.000 personnes dans le monde. L’OMS se doit de rendre des comptes au monde entier pour toute vie de perdu. Seules les études italiennes sur les autopsies de leurs milliers de morts ont levé en grande partie les mystères sur cette maladie.
Quant à notre pays, le médecin a été mis à l’écart, plus spectateur que décideur. Il a été relégué au plan d’alerteur ou de référent du SAMU. Ce dernier a eu la place du roi. Le seul maître pour décider et émettre la réflexion. Les décideurs politiques comme le ministre de la Santé ajustent selon les consignes de ce dernier. Ils nous ont imposé un seul référentiel celui du SAMU. Le SAMU organise, se déplace et prélève. Ils ont tenu à nous contenir dans une seule direction. Seulement, celui qui décide seul reste seul.
Le gars qui a prévu qu'on serait à 20000 cas aujourd'hui pic.twitter.com/tL7ejwqD11
— Torn Spirit (@Torn_Spirit) April 8, 2020
Seulement le virus a commencé à faire parler de lui rapidement. Un lanceur d’alerte, un jeune médecin-anesthésiste et réanimateur Zakaria Bouguira a secoué sur une chaîne de télévision nationale la population le 16 mars 2020 tandis que le pays ne comptait que 17 cas. Il a été diabolisé sur Facebook et lynché par ses pairs mais il est arrivé à toucher le cœur du tunisien. Le gouvernement sensibilisé a marché dans l’imposition d’un couvre-feu et d’un confinement avant-gardiste. Le confinement semble réussir à notre pays en apparence. La contagion est présente horizontalement et verticalement. Le nombre de décès déclaré reste bas comparé aux milliers dans les autres pays du monde.
Seulement les autorités continuent à taire tous les vrais chiffres. Ils en ont fait un fait-divers qu’ils passent en catimini. Les autorités continuent à s’accrocher comme dans un copier-coller aux prises en charge des pays de l’occident. Ils continuent à marcher dans les pas de la France qui a accusé plus de 18000 décès. L’arbre décisionnel dans ce pays laisse beaucoup à désirer et les mesures associées pour un bon confinement sont dérisoires voire dangereuses parfois.
Qui sera tenu pour responsable de plus de 2,5 millions de malades dans le monde? Qui sera tenu pour responsable de près de 150.000 morts dans le monde? Qui sera tenu pour responsable d’autant de malheurs et de la misère partout dans le monde qui va en découler. Des pays en arrêt. Des entreprises en faillite et la banqueroute des peuples.
La maladie et la faim guettent le monde entier. Un nouvel ordre mondial se profile. À qui profite ces crimes contre l’humanité ?
Par Lilia Bouguira, médecin