Strasbourg, — Un « passeport » expliquant les droits des victimes de la traite a été présenté au bureau du Conseil de l’Europe à Tunis.
De la même taille et la même couleur qu’un vrai passeport tunisien, ce document de 66 pages contient des informations détaillées sur les droits des victimes de la traite des êtres humains. Il vise à permettre aux victimes de comprendre quelles formes d’aide ont été mises en place dans le pays.
Le document a été élaboré par un groupe d’expertes tunisiennes avec le soutien du bureau du Conseil de l’Europe en Tunisie. La présentation du passeport – disponible en arabe et en français – coïncide avec la Journée mondiale de lutte contre la traite des êtres humains (30 juillet).
Cette année, le thème de la Journée mondiale de la lutte contre la traite d’êtres humains met à l’honneur les travailleurs de première ligne, c’est-à-dire les personnes qui sont les premières à intervenir pour mettre un terme à ce crime.
Il s’agit d’hommes et de femmes qui travaillent dans différents domaines et qui permettent d’identifier, de soutenir, de conseiller et d’accompagner les victimes ou de lutter contre l’impunité des trafiquants.
Partout dans le monde, la pandémie de COVID-19 a mis en évidence l’importance et le rôle des travailleurs de première ligne, tandis que les restrictions de mouvement imposées par de nombreux gouvernements pour contrer le coronavirus ont rendu leur tâche de plus en plus complexe.
La traite des personnes est un crime grave et une violation des droits de l’homme. Chaque année, des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants tombent aux mains de trafiquants dans leur pays ou à l’étranger. Tous les États sont affectés par la traite d’êtres humains, soit en tant que pays d’origine, soit de transit ou de destination des victimes.
L’Office des Nations Unies pour la lutte contre la Drogue et le Crime (ONUDC), garant de la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée et protocoles s’y rapportant, aide les États dans leurs efforts de mise en œuvre du Protocole visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes.