Rome, — Le ministère de l’Intérieur a annoncé mardi que le rapatriement des migrants tunisiens débarqués clandestinement en Italie reprendra dès le 10 août. Ces rapatriements s’étaient arrêtés au début du confinement mis en place par l’Italie et la Tunisie.
L'#Italie commence l’expulsion des immigrés clandestins Africains! Avec 80 expulsions/semaine vers la #Tunisie! Une vague sans précédent, dans le cadre d'une campagne qui va inclure des milliers! Le pays recevra en cette situation misérable des milliers de frustrés et désespérés pic.twitter.com/g9eStJT6XU
— The Godfather (@Al_Pacino_) August 11, 2020
Le ministère a indiqué qu’aux termes d’un accord avec Tunis, deux vols de rapatriements transportant chacun un maximum de 40 Tunisiens sera organisé chaque semaine.
L’Italie a connu un flux migratoire important en provenance des côtes de l’Afrique du Nord ces dernières semaines, mettant à rude épreuve ses installations d’accueil.
La Ministre de l’Intérieur, Luciana Lamorgese, a, quant à elle, déclaré que le renforcement du contingent militaire à la frontière avec la Slovénie était « imminent ».
La ministre a pris l’engagement que le gouvernement accorderait « une attention particulière au phénomène migratoire dans le nord-est » lors d’une réunion avec deux législateurs de la région Frioul-Vénétie julienne, au nord-est de l’Italie frontalière de l’Autriche et de la Slovénie.
Le président tunisien Kaïs Saïd a déclaré dimanche que « les organisateurs des passages maritimes illégaux, » sont des trafiquants d’êtres humains, commettent des crimes que l’État ne peut tolérer, » lors d’une visite au port de Sfax et de Mahdia.
Le plus grand nombre de migrants vers les côtes italiennes est parti de cette région, où le président a visité le siège de la garde côtière régionale. Dans un communiqué publié par la présidence tunisienne, Saïd a souligné l’importance du rôle joué par les garde-côtes dans la lutte contre la migration irrégulière et a réitéré sa promesse de redoubler d’efforts pour surveiller la côte.
Cependant, selon le président, il est nécessaire de faire la lumière sur les vraies raisons derrière le phénomène, en soulignant la nécessité d’une coopération renforcée entre les différents pays pour trouver de nouvelles solutions au problème d’immigration irrégulière, offrant aux candidats migrants des conditions qui peuvent convaincre de rester dans leur pays d’origine.