Monastir, — Les unités de la police judiciaire relevant du district de la sûreté nationale de Moknine dans le gouvernorat de Monastir a arrêté l’un des organisateurs des traversées clandestines vers les côtes italiennes. Ce dernier a reconnu avoir reçu une somme d’argent d’un individu désireux de participer à une opération de migration clandestine.
Le ministère de l’Intérieur a expliqué, dimanche, que l’inculpé figure déjà sur les listes des personnes recherchées pour obstruction, dommages aux biens d’autrui et ivresse sur la voie publique. Le ministère public a ordonné la garde à vue du suspect et des poursuites judiciaires à son encontre.
Le Ministère de l’Intérieur a fait savoir de son côté, que les unités de la Garde nationale au gouvernorat de Sfax sont parvenues, samedi, à interpeller 11 personnes qui tentaient de traverser les frontières maritimes moyennant une embarcation de fortune.
Il est à noter que les côtes tunisiennes ont connu durant la dernière période plusieurs opérations de traversées clandestines vers les côtes italiennes, ce qui a poussé les autorités tunisiennes à renforcer la surveillance des côtes pour lutter contre ce phénomène.
La reprise des flux de départs de migrants tunisiens irréguliers vers la péninsule italienne provoque un regain de tensions entre Tunis et Rome, rapporte hier le journal Le Monde.
Plus de 4 000 Tunisiens ont atteint les côtes italiennes durant le mois de juillet, bien au-delà du précédent pic d’arrivées qui avait culminé à 2 700 en octobre 2017. Alarmé, Rome a dépêché à Tunis le 27 juillet sa ministre de l’Intérieur, Luciana Lamorgese. Le 30 juillet, l’ambassadeur tunisien à Rome était convoqué. Le lendemain, Luigi Di Maio, ministre des Affaires Étrangères, faisait monter la pression d’un cran en brandissant des menaces. Sans réponse tunisienne adaptée, a-t-il mis en garde, l’aide italienne pourrait être suspendue, évoquant une première enveloppe de 6,5 millions d’euros.