Saint-Dizier, (avec Reuters) — 16 personnes de la communauté tchétchène, soupçonnées d’avoir voulu commettre des actes de violence dans la ville de Saint-Dizier en Haute-Marne et la région Grand Est, ont été arrêtées, a annoncé dimanche le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin en déplacement dans la commune.
Gérald Darmanin à Saint-Dizier: "Aucune communauté, sur le sol de la République, ne fait sa loi" pic.twitter.com/8oB1ylzKCI
— BFMTV (@BFMTV) August 16, 2020
Selon la presse française, ces interpellations sont intervenues après alors qu’ils cherchaient à venger un autre ressortissant agressé la veille dans un quartier de la ville.
Tout a commencé jeudi 13 août 2020 en fin d’après-midi, lorsqu’un ressortissant Tchétchène d’une trentaine d’années a été frappé par des jeunes du quartier du Vert-Bois à Saint-Dizier. Le trentenaire a « été la victime collatérale d’un différend entre deux familles de Saint-Dizier », selon la préfecture de la Haute-Marne. Légèrement blessé, il n’a pas été hospitalisé et a pu rentrer chez lui dès le jeudi soir.
Suite à cette agression, un appel à la vengeance a été lancé au sein des réseaux tchétchènes, d’après les services de renseignement de la police. Un important dispositif des forces de l’ordre a alors été mis en place dans la ville. Un dispositif, composé d’une compagnie de CRS et des effectifs locaux de la police, qui a débuté les arrestations dès midi ce vendredi 14 août jusqu’à 19 heures, rapporte FranceInfo.
Le ministre de l’Intérieur a indiqué que 13 personnes étaient encore en garde à vue. « Aucune communauté sur le sol de la République ne fait sa loi », a déclaré à la presse Gérald Darmanin, ajoutant que de nombreuses armes avaient été saisies.
En juin, la ville de Dijon a été le théâtre de quatre nuits consécutives de violences liées à un règlement de compte entre des habitants du quartier des Grésilles et des membres de la communauté tchétchène.
Selon des sources policières, entre 100 et 150 Tchétchènes, lourdement armés, venant de divers endroits de la France et de l’étranger, avaient alors fait irruption dans la cité bourguignonne après l’agression de l’un des leurs, un jeune homme de 16 ans.