Carthage – L’ambassadeur de l’Union Européenne en Tunisie, Patrice Bergamini, a annoncé le démarrage, bientôt, avec le soutien de certains États membres de l’UE dont la France, des travaux de rénovation du musée de Carthage et du site de la Colline de Byrsa. « Des discussions sont également en cours pour la création d’un centre d’art contemporain dédié aux jeunes créateurs tunisiens », a-t-il ajouté.
#Tunisia: @PBergaminiEU announces start of Carthage Museum renovation works and creation of contemporary art centre, at Europe Diplomatic Event. https://t.co/hScwo9i5GG pic.twitter.com/K1XmK08s3X
— TAP news agency (@TapNewsAgency) June 15, 2019
Dans une déclaration à l’agence Tunis Afrique Presse, il a détaillé l’engagement de l’Union Européenne manifesté depuis l’année dernière pour la rénovation du musée de Carthage et de l’ensemble du site de la colline de Byrsa.
«L’Europe accordera une dizaine de millions d’euros pour mettre en valeur tout cet héritage tunisien qui fait partie d’un riche patrimoine archéologique méditerranéen et historique. »
Dans cette même logique de valorisation de la culture et du patrimoine tunisiens, il a fait part des discussions entamées à propos des formes juridiques et des engagements financiers pour la création, avec le soutien de la Municipalité de Tunis et des partenaires privés à savoir la Fondation Kamel Lazar (FKL), d’un centre d’art contemporain aux abattoirs de Tunis.
« Ce centre sera destiné aux jeunes créateurs et créatrices pour mettre en valeur le savoir-faire tunisien afin que le monde entier puisse voir de visu toute cette effervescence créative en Tunisie. »
Dans son mot d’ouverture, M. Bergamini a tenu à souligner que « ces engagements pris sont des défis aussi bien pour l’Europe que pour la Tunisie » qui, a-t-il estimé « a besoin de la mobilisation de toutes ses énergies et de ses talents pour avancer ».
« L’Europe, a-t-il ajouté, est prête à poursuivre son soutien à la Tunisie avec laquelle elle partage non seulement des liens d’amitié et de coopération de longue date mais aussi des valeurs communes, celles du vivre-ensemble, de la culture démocratique, du consensus et du compromis, autant de valeurs sur lesquels l’Europe insiste, » a-t-il affirmé.
Le choix du lieu de la célébration cette année de la semaine de l’Europe, s’est porté sur les Thermes d’Antonin n’est pas fortuit, a-t-il précisé. Et d’ajouter « Mettre la culture à l’honneur ce soir, c’est mettre en valeur tout un patrimoine vivant…la culture c’est aussi ce lien entre tradition et modernité, c’est le patrimoine, c’est l’artisanat et la mode à la fois ».
Diversité de la Tunisie dans une large mosaïque de styles et de visions pour un vivre-ensemble. Donnant à voir et à découvrir des « tendances » variées conjuguant traditions et transmissions, huit maisons de couture, de création et de stylisme, inventées par quatre hommes et sept femmes, ont présenté leurs collections à travers un défilé subtil bien coloré, sur un podium soigneusement installé pour des jeunes mannequins qui ont, sous les feux de la rampe.
Présenter une mosaïque de modèles et de styles mettant en valeur devant une large assistance de membres du gouvernement, de personnalités politiques, de diplomates, d’intellectuels, d’artistes de Tunisie et d’ailleurs, des marques et des labels pour des goûts diversifiés servis selon le style de chacun des créateurs.
Des créateurs qui ont cherché leur inspiration dans l’imaginaire du monde qui les entourent ou dans la tendance qu’un designer aura conçue comme un lien entre l’ancien et le nouveau monde.
« L’Europe à la mode tunisienne » est finalement une manière de dire selon Patrice Bergamini qu’à défaut de « changer tout le monde, la mode permet de mieux comprendre le monde : la mode fait la part belle à ce qui fait rêver les femmes et les hommes aussi naturellement.
Des créations d’Azzeddine Alaia au service de la beauté des femmes de Ben Guerdane et du monde entier, aux marchés de fripes de Siliana, des concepts-stores tunisiens de Tunis ou Djerba qui exportent leurs produits désormais bien au delà de la Rive-Nord de la Méditerranée, des hubs design de Nabeul et bientôt de Djerba et Sfax, où artisans traditionnels et jeunes designers inventent une nouvelle manière de travailler et de vivre-ensemble ».