Paris — Dans la nuit du 8 au 9 août, Nidhal Belarbi a été agressé par quatre individus à Paris. Ils l’ont roué de coups, et a dû être conduit aux services des urgences d’un hôpital proche.
😡😡😡Nouvelle agression #Homophobe dans la capitale @stop_homophobie @SOShomophobie @JeanLucRomero @RomainBurrel @ZohraBitan @Anne_Hidalgo pic.twitter.com/hMewl0LEya
— ▲ Comité Idaho France ▲ LOVE IS LOVE ▲ (@LGBTphobie_INFO) August 11, 2019
Nidhal Belarbi est le porte-parole de l’association LGBT « Shams » dont le président n’est autre que Mounir Bouatour, candidat à l’élection présidentielle anticipée, prévu le 15 septembre prochain. En 2017, Nidhal a été condamné et incarcéré en raison de son orientation sexuelle. Son partenaire a été torturé, selon l’association.
Le porte-parole d'une association LGBT tunisienne victime d'une agression homophobe à Paris. ► https://t.co/8IQv7kxtDK pic.twitter.com/R92edwgfoW
— France 3 Paris/Ile-de-France (@France3Paris) August 12, 2019
Depuis, Nidhal a demandé l’asile politique en France, soutenu par le Comité IDAHO France, il est toujours hébergé par Louis-Georges Tin, le fondateur de la Journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie, en attendant d’obtenir un logement social.
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Le soir du 12 août, un homme qui l’avait déjà agressé en Tunisie en 2013 l’a reconnu dans la rue. L’individu fait appel à trois autres personnes pour s’en prendre à Nidhal Belarbi, en proférant des injures et des insultes homophobes.
Louis-Georges Tin a pu constater le degré de violence de l’agresseur : « J’ai souhaité accompagner Nidhal aux urgences. Je me trouvais à ses côtés dans le camion des pompiers quand brusquement, l’un des agresseurs a tenté de pénétrer dans le véhicule pour l’agresser à nouveau. Nidhal, terrorisé, l’a aussitôt reconnu : « c’était son agresseur, il voulait « finir le travail ». L’un des pompiers a dû le repousser et verrouiller la porte pour empêcher cette intrusion.
Le lendemain, Nidhal s’est rendu au commissariat de police pour porter plainte. Son agresseur était connu des services de police. Il travaille dans la sécurité, à l’accueil d’un bar du quartier, le « Code Bar », et il n’en était pas à sa première agression.
« Je trouve extraordinaire qu’un employé chargé de la sécurité travaille aussi activement à propager l’insécurité, a déclaré Alexandre Marcel, président du Comité IDAHO France. C’est pourquoi nous demandons aux services administratifs de la Préfecture de Paris de suspendre la licence d’exploitation de ce bar, tant que le patron continuera à embaucher et à financer les agresseurs homophobes ».