Un ressortissant tunisien est dans la liste des successeurs potentiels d’Abu Bakr al Baghdadi à la tête de l’État islamique après l’annonce sa mort, dimanche, dans une opération militaire américaine en Syrie, en Irak et en Iran, par le président américain Donald Trump.
Les comptes associés à l’EI sur les réseaux sociaux n’ont pas mentionné jusqu’à présent la mort de Baghdadi et il n’y est logiquement pas question de successeur. Selon Hicham al-Hachémi, un expert irakien de l’EI, deux candidats pourraient être sur les rangs : Abou Othman al-Tounsi et Abou Saleh al-Jouzrawi, aussi connu sous le nom de Hajj Abdallah, rapporte l’agence France Presse.
Abou Othman al-Tounsi préside le conseil de Choura de l’EI, un organe politique consultatif, sur lequel on sait très peu de choses, explique l’expert. Le second est un Saoudien présidant le « Conseil des délégués » de l’EI, qui détient un rôle exécutif.
Les États-Unis avaient offert une récompense de 25 millions de dollars pour la capture de Baghdadi, qui dirige le groupe depuis 2010, alors qu’il était encore une branche clandestine d’Al-Qaïda en Irak. Un responsable américain, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, a déclaré à Reuters que Baghdadi avait été pris pour cible lors du raid de nuit mais n’était pas en mesure de dire si l’opération avait été couronnée de succès.
بعد مقتل البغدادي: أبو عثمان التونسي مرشح بارز ليتولى زعامة تنظيم داعش https://t.co/vIr8WHqFPl
— Mbarki Hichem (@mbarki_hichem) October 28, 2019
Il aurait été tué dimanche dans un raid impliquant des hélicoptères, des avions de guerre et un affrontement au sol dans le village syrien de Baricha, près de la frontière turque, a annoncé le commandant d’une faction militante dans la province d’Idlib, dans le nord-ouest du pays.
On a longtemps pensé que Baghdadi se cachait quelque part le long de la frontière irako-syrienne. On se souviendra de son « califat » autoproclamé pour ses atrocités contre des minorités religieuses et ses attaques sur les cinq continents, au nom d’une interprétation fanatique de l’islam qui horrifiait les principaux musulmans.
Deux sources de sécurité irakiennes et deux responsables iraniens ont déclaré qu’ils avaient reçu la confirmation de l’intérieur de la Syrie que Baghdadi avait été tué. « Nos sources internes en Syrie ont confirmé à l’équipe de renseignement irakienne chargée de poursuivre Baghdadi qu’il avait été tué avec son garde du corps personnel à Idlib (province) après la découverte de sa cachette alors qu’il tentait de faire sortir sa famille d’Idlib vers la Turquie et la frontière irakienne », a déclaré l’un des responsables irakiens.