Tunis, — Le Premier ministre désigné Hichem Mechichi a fait savoir que la priorité absolue de son gouvernement sera de redresser les finances publiques et de mettre en œuvre des réformes majeures à moyen et long termes.
C’est ce qui ressort du discours de Mechichi devant le Parlement, mardi, lors de la session consacrée au vote de confiance pour son gouvernement, composé de 25 ministres et 3 secrétaires d’État.
En effet, le pays fait face à des difficultés économiques et institutionnelles liées aux entreprises publiques, secouées par des pertes périodiques, outre la corruption, le commerce parallèle ainsi que les pertes en devise dues à la hausse des importations.
La Tunisie a été classée 74e sur 198 et a obtenu 43 points sur 100 dans l’indice de perception de la corruption en 2019 selon l’organisation « Transparency International ». Pour le Premier ministre désigné, son gouvernement réalisera des progrès et s’efforcera de résoudre la situation économique et sociale.
« Nous serons un gouvernement de labeur et de réussite, avec une approche spéciale basée sur l’audace du changement. Nous nous appuierons sur les capacités autonomes de l’État, avec une grande importance accordée aux dépenses publiques pour limiter le déficit », a-t-il indiqué.
Dans ce contexte, le plan d’action gouvernemental est basé sur cinq priorités : l’assainissement des finances publiques, la réforme du secteur public avec des démarches administratives, le rétablissement de la confiance et le soutien à l’investissement, la préservation du pouvoir d’achat des citoyens et la protection des personnes en situation vulnérable.
Mechichi a également mis en avant la situation économique compliquée. « La Tunisie est tenue de payer 2,7 milliards de dollars d’ici fin 2020, alors que la dette publique s’élève à 15 milliards de dinars (5,5 milliards de dollars) au cours de cette année », a-t-il souligné. #PortezUnMasque