Sao Paulo (avec Reuters) — Le président brésilien Jair Bolsonaro, qui a refusé de prendre un vaccin contre le coronavirus, a déclaré samedi qu’il ne pensait pas que la ruée mondiale vers un vaccin était justifiée car la pandémie touche à sa fin.
« La pandémie touche vraiment à sa fin, les chiffres l’ont montré, nous sommes confrontés à de petites augmentations maintenant », a déclaré Bolsonaro. « Mais la ruée vers le vaccin n’est pas justifiée parce que vous jouez avec la vie des gens.»
Jair Bolsonaro accuse le vaccin Pfizer de transformer les gens en « crocodiles » ou en « femmes à barbe » https://t.co/sVxDarHwi6 pic.twitter.com/FVcYBsXxZF
— Ulyces (@UlycesEditions) December 19, 2020
N’hésitant pas à assurer que le vaccin des laboratoires Pfizer/BioNTech pouvait transformer les personnes vaccinées en « femmes à barbe » ou « en crocodiles ».
« Dans le contrat du vaccin élaboré par le laboratoire américain Pfizer et l’allemand BioNTech, c’est très clairement dit : « qu’ils ne sont pas responsables de quelconques effets secondaires ». Si tu te transformes en crocodile, c’est ton problème », a lancé jeudi le président Brésilien, lors d’un discours à Porto Seguro.
« Si tu deviens superman, si une femme commence à avoir une barbe qui pousse ou si un homme commence à parler avec une voix féminine, ils (les laboratoires) n’ont rien à voir avec ça », a lancé le dirigeant d’extrême droite sur un ton provocateur.
« Le vaccin, une fois qu’il sera certifié par (l’agence régulatrice) Anvisa, sera accessible à tous ceux qui le veulent. Mais, moi, je ne me ferai pas vacciner », ajoute Jair Bolsonaro.
« Certains disent que je donne un mauvais exemple. Mais aux imbéciles, aux idiots qui disent ça, je réponds que j’ai déjà attrapé le virus, j’ai les anticorps, alors pourquoi me faire vacciner? », a-t-il poursuivi.
Bolsonaro a été largement critiqué pour avoir minimisé le COVID-19, qualifiant la maladie causée par le virus de «petite grippe» alors même que le Brésil est l’un des pays les plus touchés.
Samedi, le Brésil a enregistré 50 177 nouveaux cas, portant le total à 7 213 155. Les décès ont augmenté de 706 à 186 356.