Paris, (Reuters) — Le couturier français Pierre Cardin est mort à l’âge de 98 ans, a annoncé mardi l’Académie des beaux-arts, où il siégeait depuis 1992.
« Le secrétaire perpétuel, Laurent Petitgirard, et les membres de l’Académie des beaux-arts ont la très grande tristesse d’annoncer la disparition de leur confrère Pierre Cardin », dit-elle sur son compte Twitter.
Né en Italie en juillet 1922, il a été l’une des figures de la mode futuriste aux côtés d’André Courrèges et de Paco Rabanne, d’abord dans le prêt-à-porter, dont il fut l’un des pionniers, puis dans la haute couture.
Sa passion pour la mode l’amène à quitter Saint-Étienne pour rejoindre Paris où il fait ses armes chez les plus grands couturiers de l’après-Guerre: Jeanne Paquin, Elsa Schiaparelli et surtout Christian Dior, qui révolutionne alors la mode mondiale en redessinant le corps de la femme dans son emblématique collection “New Look”.
« J’ai eu la chance de travailler avec Jean Cocteau, Christian Bérard, Max Ophüls, Christian Dior, Jean Delannoy, tous les grands en somme. J’ai eu des maîtres qui m’ont donné la force d’exister à travers mon originalité, ma personnalité », avait-il raconté à Reuters en février dernier.
Pierre Cardin fonde sa propre maison en 1950 et présente sa première collection trois ans plus tard. La robe bulle rencontre un succès immédiat avec ses volumes sphériques et ses couleurs pop.
Homme d’affaires avisé, il avait multiplié les contrats de franchise de son nom, devenu marque commerciale.
Pierre Cardin a été le premier créateur à vendre ses collections dans les grands magasins, à la fin des années 1950, et le premier à se lancer dans le commerce des licences de parfums et d’accessoires – aujourd’hui une importante source de rentabilité pour les groupes du luxe.
Laetitia Volga et Henri-Pierre André, édité par Blandine Hénault