Tunis, (Reuters) — Des manifestations ont dégénéré samedi soir dans plusieurs villes du pays, notamment dans la capitale et à Sousse, rapportent des médias locaux, alors que la colère gronde contre les difficultés économiques et sanitaires.
Les appels à manifester avaient été lancés alors que la Tunisie commémore le dixième anniversaire de la « révolution de Jasmin » qui avait chassé Ben Ali du pouvoir et marqué le début des « Printemps arabes » en 2011.
Le mécontentement populaire accroît la pression sur le Premier ministre, Hichem Mechichi, qui a annoncé samedi un remaniement gouvernemental incluant de nouveaux ministres de l’Intérieur, de la Justice et de l’Énergie.
Les heurts les plus sérieux se sont produits aux abords de Sousse, où la police a tiré des grenades lacrymogènes pour tenter de disperser des centaines de jeunes manifestants qui bloquaient des routes en incendiant des pneus et pillaient des magasins, ont déclaré des sources proches des services de sécurité.
Des incidents ont également été signalés dans plusieurs quartiers populaires de Tunis, ainsi qu’à Bizerte.
(Tarek Amara, version française Tangi Salaün)