Tunis, — Une enveloppe contenant une matière toxique, ou du poison, a été adressée au palais de Carthage, aujourd’hui, et interceptée avant d’atteindre le président de la République, rapportent les services de présidence.
L’agent chargé de ce type d’opération à la Présidence et à l’heure actuelle hors de danger et il n’y a aucune menace pour sa sécurité, ajoutent les services de la Présidence.
L’enveloppe contenant cette substance présumée toxique a été envoyé en laboratoire pour analyse et une enquête a été ouverte, ajoute la même source.
Le malaise social s’accompagne de tensions politiques depuis les élections législatives de 2019. Face à la crise, le Premier ministre Hichem Mechichi a proposé récemment de remanier son gouvernement, une initiative jugée inconstitutionnelle par le président Kaïs Saïed.
Le parquet a ordonné l’ouverture d’une et chargé une équipe spécialisée pour mener des investigations à propos cette affaire.
Le président de la République, Kais Saied, a estimé que le remaniement ministériel annoncé par le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, n’a pas respecté les dispositions de la Constitution, l’article 92 en l’occurrence stipule qu’un remaniement ministériel ne se faire qu’après délibération du Conseil des Ministres.
Le président de la République a critiqué vigoureusement les choix du chef du gouvernement, de s’attribuer l’intérim du Ministère de l’Intérieur après le limogeage de M. Taoufik Charfeddine.
Le rôle de la Présidence de la République ne peut absolument être réduit à boite postale, à la signature des décrets ou encore à l’organisation de cérémonie de prestation de serment. La présidence de la République assure la protection des intérêts de l’État et la continuité de ses institutions, a-t-il ajouté.
Le président de la République a fait observer, concernant le futur remaniement gouvernemental, qu’aucun article de la constitution ne stipule que le remaniement doit être soumis au vote du parlement. Cette mesure est seulement énoncée dans le règlement intérieur de ce dernier.
Et d’ajouter, que les futures membres du nouveau cabinet ont de graves soupçons qui pèsent sur eux dans des affaires de corruption ou de conflit d’intérêt et qu’il est hors de question de leur donner l’occasion de prêter serment devant lui, en tant que Président.
« Comment peut-on se permettre d’écarter l’ancien chef du gouvernement pour conflit d’intérêts et de proposer ensuite des noms suspectées de corruption et de conflit d’intérêts, » s’est-il interrogé devant un premier ministre sans voix.
Kaïs Saïd s’est dit, par ailleurs, consterné par l’absence de femmes dans la liste proposée par le chef du gouvernement, Hichem Mechichi.