Alger, — L’Algérie va réceptionner vendredi le premier lot du vaccin russe Spoutnik-V », ce qui lui permettra de lancer dès samedi la campagne de vaccination.
Le 20 décembre dernier, le Président Tebboune avait donné des instructions au Premier ministre, pour accélérer le processus de sélection du vaccin anti-Covid-19 et de lancer la campagne de vaccination dès janvier 2021.
🇩🇿 #Algérie : Début de la campagne de #vaccination anti-Covid samedi.
Les premières doses du vaccin russe #SpoutnikV arriveront vendredi en Algérie et la campagne de vaccination contre le coronavirus débutera dès le lendemain à #Blida (centre).— Nashira News (@NashiraNews) January 28, 2021
Un premier lot du vaccin russe devrait arriver dès demain vendredi à l’aéroport de Boufarik à Blida, a indiqué le ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, qui a souligné que « la campagne de vaccination sera lancée symboliquement à partir de ce gouvernorat, considérée comme épicentre l’épidémie.
Les premières doses du vaccin seront administrées au personnel médical, aux personnes âgées ou atteintes de maladies chroniques avant d’élargir l’opération aux autres catégories, a-t-il précisé.
En plus du vaccin russe, il est attendu que l’Algérie reçoive un autre lot de vaccin anti-Covid-19 en provenance de la Chine et de l’Inde, ainsi que d’autres pays.
L’Algérie devrait, en effet, réceptionner, dès le mois de février, un autre lot du vaccin développé par le laboratoire pharmaceutique anglo-suédois AstraZeneca.
Selon ce responsable, le vaccin sera administré « obligatoirement en 2 doses pour chaque citoyen algérien dans un intervalle de 21 jours ».
« Autrement, ce vaccin sera pas efficace étant donné que chaque dose ne procure que 50 % d’immunité contre le virus », a-t-il précisé, insistant sur l’importance que le personnel de la santé soit le premier à en bénéficier, suivi des différents corps de sécurité, des citoyens âgés de 65 ans et plus, puis des malades chroniques.
« S’ensuivra, enfin, toute la population de 18 ans et plus, les essais cliniques entrepris dans le monde n’ayant pas concerné, à ce jour, celle en dessous de cette tranche d’âge ainsi que les femmes enceintes », a-t-il soutenu, avant d’insister sur les critères de « sécurité, efficacité et respect de la chaîne de froid » sur lesquels s’est basée l’Algérie dans ses choix de vaccins.
« Toutefois, il faut aussi savoir que la campagne de vaccination durera un an ou plus », a-t-il prévenu, faisant remarquer qu’aucun « pays ne peut mener sa campagne de vaccination avec un seul vaccin ».
Il a estimé, à ce titre, « qu’un taux minimum de 60 à 70 % de couverture vaccinale est nécessaire pour réussir à stopper la circulation du virus dans le pays. »
Et de rappeler qu’en sus des vaccins importés, l’Algérie bénéficiera du dispositif Covax de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), incluant 190 pays et garantissant à ces derniers de faire vacciner, à proportions équitables, 20 % de leurs populations respectives.
« En plus de la chaîne de froid disponible », la logistique liée à la campagne de vaccination s’appuiera sur les 8000 centres habituels à une telle opération, a-t-il rappelé, faisant savoir que « d’autres pourront être mobilisés au niveau des hôpitaux, si nécessaire ».