Tunis, — Immersion totale, un industriel italien armé d’un bâton aurait frappé des ouvrières de son usine de textile à Kairouan à coup de barre de fer, rapporte un responsable syndical de la région.
Le directeur de l’usine aurait tenté de provoquer la secrétaire générale du syndicat de l’usine lors de sa réunion avec les ouvrières, et quand elle lui a demandé d’arrêter ce comportement, il l’aurait attaqué avec une barre de fer, la laissant tomber au sol, tout poursuivant son agression violente contre elle.
Deux d’entre elles ont été transférées aux urgences de l’hôpital régional Ibn El Jazzar. Selon la même source, une ouvrière enceinte et deux syndicalistes ont été aussi agressées.
L’UGTT a appelé à infliger les sanctions nécessaires à l’encontre de l’auteur de ces crimes perpétrés à l’égard de la femme ouvrière.
Elle a également appelé la Présidence du gouvernement à dénoncer ces actes de violence et le ministère des Affaires étrangères à convoquer l’ambassadeur d’Italie.
Le syndicaliste ajouté que la secrétaire générale et son adjointe ont été aussi agressées en plus d’une ouvrière enceinte. L’état de santé de cette dernière est très inquiétante, selon ses confirmations.
« Des ouvrières et des membres du syndicat de base d’une usine à El Baten à Kairouan ont été passés à tabac et sauvagement agressés à coups de barre de fer par leur patron italien. Les victimes ont été transférées à l’hôpital des Aghlabides. »
« L’esclavagisme sous couvert d’encouragement de l’investissement est de retour. Où est le parquet ? Nous allons internationaliser l’affaire », a-t-il écrit sur sa page Facebook.
L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) (le plus grand syndicat du pays) a décidé de déposer une plainte contre un investisseur italien qui a agressé des ouvrières et des membres du syndicat de base d’un atelier de confection à El Baten dans le gouvernorat de Kairouan (centre), rapporte l’agence de presse officielle, TAP.
L’ambassade d’Italie en Tunisie a été informée de l’incident causé par cet Italien, tout en exigeant des poursuites pénales contre auteur des faits, précise le responsable syndical.
La brigade de recherche sur les violences faites aux femmes et aux enfants a été chargée du dossier.