Tunis, — La représentante Abir Moussa a souvent concentré ses critiques lors des sessions parlementaires sur le Parti islamiste Ennahda.
Je n'ai pas l'habitude de parler politique ici mais ce qui se passe dans le parlement tunisien c'est une honte.. une femme se fait agressé par deux hommes devant Le président du parlement, Le ministre de la femme et bien sur le reste des députés du parlement #abirmoussi #Tunisie https://t.co/OSqLVOGp3X
— 🦂 (@itsfoufa) June 30, 2021
Une vague de condamnation a suivi cette lâche agression commise, mercredi, par le député indépendant, Sahbi Smara, contre la présidente du bloc du « Parti Destourien Libre » (PDL), Abir Moussi qu’il a « giflé » à l’intérieur même du parlement.
بيان الجمعية التونسية للنساء الديمقراطيات
مجلس نواب الشعب ساحة لتعنيف النساء !#ATFD #TnARP pic.twitter.com/uUfv1WtWXO— Mlayhi Ghassen (@MlayhiG) July 1, 2021
Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montre le député Smara quittant son siège, et se diriger vers la présidente du « PDL » pour l’agresser, alors qu’elle était en train d’effectuer un direct sur son smartphone lors de la session consacrée au vote d’une loi relative à un accord entre le gouvernement et le Fonds qatari pour le développement.
Abir Moussi avait déclaré à la presse, mardi, qu’elle ne pouvait pas accéder au Parlement sans faire de direct depuis son téléphone, de peur d’être victime d’agressions physiques de la part des parlementaires hostiles à son égard.
Dans un pays qui se respecte, une information judiciaire serait ouverte immédiatement par le procureur de la république (parquet)
— Tunis Tribune (@tunistribune) June 30, 2021
Le gouvernement tunisien a exprimé dans un communiqué sa condamnation de cette agression, considérant qu’il s’agit d’une « attaque contre les femmes tunisiennes et leurs acquis, », aucune action judiciaire du parqué n’a été bizarrement prise.
Et d’appeler à « éviter de telles pratiques, qui s’aggravent de jour en jour, et à la nécessité de faire preuve de retenue et de prudence dans l’interaction avec des opinions et des points de vue différents. »
Des partis et des organisations de la société civile ont condamné avec beaucoup de fermeté cette lâche agression, notamment l’Union générale tunisienne du travail (UGTT – le plus important syndicat du pays), l’ATFD (Association tunisienne des femmes démocrates) et plusieurs autres acteurs de la société civile.