Paris – Les troupes russes ont poursuivi ce week-end leur progression sur tous les fronts mais font toujours face à une vive résistance de la population ukrainienne.
Dans ce contexte d’incertitude, le secteur stratégique de l’énergie reste au cœur des préoccupations des investisseurs, alors que les États-Unis et l’Union Européenne envisageraient désormais une interdiction des importations de pétrole russe.
Par conséquent, le baril de Brent flambe de plus de 6%, autour des 125 $ tandis que les investisseurs continuent à investir dans l’or, valeur refuge par excellence: l’once de métal jaune gagne plus de 3%, à 1996 $.
Les troubles en Ukraine et l’envolée des prix de l’énergie jettent maintenant une ombre sur les perspectives d’inflation et de croissance, ce qui pénalise mécaniquement les valorisations boursières.
Les analystes de Capital Economics ont annoncé vendredi avoir revu à la baisse leur prévision de croissance pour la zone euro cette année, désormais attendue à 2,8% et non plus à 3,5% comme auparavant.
La récente baisse des marchés d’actions a cependant créé quelques signaux d’achat et certains stratèges évoquent la possibilité d’un prochain rebond boursier.
‘Lors de la crise des missiles de Cuba de 1962 (…), les marchés d’actions américains avaient chuté de 22% en l’espace de trois mois, avant de retrouver leurs sommets en 12 mois’, rappelle-t-on chez Raymond James.
Dans l’actualité des valeurs françaises, Engie a mis en garde lundi contre de nouvelles perturbations sur le marché européen du gaz, déjà fortement impacté par le conflit en Ukraine, qui a entraîné une volatilité sans précédent et une flambée des prix.
Le groupe énergétique, rappelle que le gaz russe représente actuellement 40% des approvisionnements européens, et de redouter de futures perturbations au cas où les sanctions européennes devaient englober le gaz russe.