Une vidéo montrait des groupes de jeunes danser sur un mix de l’appel à la prière dans une discothèque de Hammamet. Un DJ britannique ayant fait polémique en Tunisie après avoir mixé l’appel à la prière musulman dans une boîte de nuit a été condamné jeudi par contumace à un an de prison.
"1 an de prison pour Dj Dax J"
Tourism level: over 999999#Tunisia #elguitoune— Amine Maaloul (@MidovskyTN) April 6, 2017
Le gérant de cette discothèque de Hammamet et un organisateur ont de leur côté bénéficié d’un non-lieu. « Le parquet a fait appel, estimant qu’ils auraient dû s’assurer du contenu de ce qui allait être diffusé », a indiqué le porte-parole du tribunal de première instance de Grombalia, Ylyes Miladi.
Tunisia : Dax J mixes the Muslim call to prayer https://t.co/Bpl7lFvqHZ Received death threats and has been condemned by tunisian Justice !
— Mael Monnier (@maelmonnier) April 6, 2017
Fermeture de la boîte de nuit. Le DJ, Dax J, qui a quitté la Tunisie peu après la soirée incriminée, a été condamné « à six mois pour outrage public à la pudeur et à six mois pour atteinte aux bonnes mœurs et à la morale publique », selon le porte-parole.
Une vidéo très partagée en Tunisie montre des groupes de jeunes danser sur un mix de l’appel à la prière dans une discothèque de Hammamet, station balnéaire à environ 60 kilomètres au sud de Tunis, à l’occasion d’une soirée animée notamment par des DJ étrangers. Les autorités avaient annoncé lundi la fermeture de la boîte de nuit et l’ouverture d’une enquête. Le gérant de la boîte a fait l’objet d’un mandat de dépôt.
Des réactions partagées en Tunisie. Sur la page de l’événement figure par ailleurs un commentaire de Dax J dans lequel il présente lui aussi ses « sincères excuses » et assure qu’il n’a « jamais voulu provoquer ou offenser quiconque ».
#Tunisie: pour avoir mixé un appel à la #prière, un #DJ est condamné à un an de #prison https://t.co/Vy7ziB0f8O pic.twitter.com/U8PvHMWvOi
— GéopolisAfrique (@GeopolisAfrique) April 12, 2017
Sur les réseaux sociaux, si certains Tunisiens se sont félicités de ces poursuites judiciaires, estimant que le DJ avait porté atteinte aux musulmans, d’autres ont jugé qu’elles étaient déplacées, s’étonnant en outre que le procès se soit tenu aussi vite alors que des affaires autrement « plus importantes » selon eux sont toujours en attente.