Tunis – Le gouverneur de la ville de Tunis, Chedly Bouallègue, a ordonné la fermeture de la boite de nuit « Le Madison » de l’hôtel « La Maison Blanche », situé à l’Avenue Mohamed V, suite à la mort d’un jeune de 23 ans venu fêter son anniversaire. La victime, Adam Boulifa, a été violemment battu avant de mourir dans des conditions atroces par les équipes de sécurité et des employés de cette bar-discothèque du centre ville dans la soirée du samedi à dimanche, 17 novembre 2019.
Les enregistrements des caméras de surveillance du #madison viennent d'être visualisés, #Adam_Boulifa a été tué puis jeté dans la cage de l'ascenseur (source sécuritaire fiable) !!! #Tunisie #Justice
— GÉNÉRAL⚔🇹🇳 (@Haykel7) November 18, 2019
Le gouverneur de Tunis a lancé une procédure de retrait de la licence de vente de boissons alcoolisées de cet établissement pour non respect de son exploitation suite à la découverte que le gérant des lieux la louait ou l’avait acheté, ce qui est strictement interdit. Le gouverneur de Tunis a déclaré que les services de sécurité devaient vérifier périodiquement la validité du permis d’exploitation. Il a ajouté que des sanctions seront prises à l’encontre des contrevenants.
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Une vague d’indignation a frappée les Tunisiens suite à cette affaire qui a choquée l’opinion publique. Des personnalités ont aussitôt appelé les autorités à prendre les mesures les plus strictes contre les auteurs de ce crime.
Miryam Ben Mami, star de télévision, a appelé, dans un post publié sur son compte Facebook, à poursuivre les coupables et les châtier très sévèrement ainsi que le propriétaire des lieux. Elle a appelé aussi les Tunisiens à boycotter l’établissement.
« Ma douleur est intense ma tristesse est immense les questions que je me pose et qui restent sans réponses sont innombrables… Comment peut-on perdre son enfant aussi facilement? Comment peut-on perdre son enfant dans de telles conditions? Des conditions si atroces pourtant dans un lieu où on est censé être en sécurité et avec son propre père. Pourquoi toute cette violence? Un enfant qui meurt à la suite de coups et blessures d’un personnel violent et envieux, recruté sans aucun critère de sélection. Une famille qui passe 23 ans à éduquer son enfant à le voir grandir de jour en jour, à le voir réussir, à l’imaginer diplômé, marié, avec des enfants… Imaginez la souffrance de sa famille et surtout de son père impuissant à secourir son fils qui lui demande de l’aide. Imaginez la souffrance de le voir disparaitre subitement le jour de ses 23 ans, à la fleur de l’âge, réduisant ainsi en cendres une vie et des sacrifices de parents qui ont tout donné et sacrifié pour leur progéniture. Je souhaite à tous les coupables, les complices, les responsables de ce lieu, le plus dur des châtiments, la plus sévère des sentences. Allez au diable! Et j’invite tout le monde à boycotter cet établissement à vie pour qu’il n’ouvre plus jamais ses portes et pour qu’il soit un exemple à tous les autres. »