Paris, – Paris a décidé de durcir les conditions d’obtention des visas à l’égard du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie qui « refusent » de délivrer les laisser-passer consulaires nécessaires au retour des immigrés refoulés de France, a annoncé mardi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.
🔴🇫🇷France : Paris a décidé de durcir les conditions d'obtention des visas à l'égard du Maroc, de l'Algérie et de la Tunisie qui "refusent" de délivrer les laisser-passer consulaires nécessaires au retour des immigrés refoulés de France, a annoncé mardi Gabriel Attal.
— TV5MONDE Info (@TV5MONDEINFO) September 28, 2021
« C’est une décision drastique, c’est une décision inédite, mais c’est une décision rendue nécessaire par le fait que ces pays n’acceptent pas de reprendre des ressortissants que nous ne souhaitons pas et ne pouvons pas garder en France », a-t-il justifié sur Europe 1.
Invité de la radio Europe 1 ce mardi matin, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a confirmé l’information concernant la réduction drastique du nombre de visas accordés aux ressortissants tunisiens, marocains et algériens par le gouvernement français. Il est revenu sur les raisons qui ont poussé l’exécutif à prendre de telles mesures.
Le porte-parole du gouvernement français Gabriel Attal, a confirmé cette information, expliquant les raisons qui ont poussé le gouvernement français à prendre cette décision.
« Je vous confirme cette information, cette mesure qui a été prise. En 2018, nous avons adopté la loi Asile et immigration (…) Et le frein à cette efficacité et aux reconduites effectives, c’est le fait que des pays refusent les laissez-passer consulaires. À partir de là, on a eu un dialogue avec certains pays du Maghreb, puis des menaces. Et aujourd’hui on met ces menaces à exécution », a-t-il expliqué.
Selon Europe 1, la France a fortement réduit le nombre de visas accordés à l’Algérie et au Maroc, mais également à la Tunisie. En cause, le fait que ces pays refusent de reprendre leurs ressortissants en situation irrégulière. Le chef de l’État français a en effet décidé de diviser par deux le nombre de visas délivrés aux ressortissants algériens et marocains et de 30% pour les Tunisiens, en prenant 2020 comme année de référence.
Entre janvier et juillet 2021, la justice a ordonné 7.731 obligations de quitter le territoire français et seulement 22 Algériens sont repartis chez eux, soit à peine plus de 0.2%. »